• Fuite d’automne

    Sors de ta chrysalide, ô mon âme, voici
    L’Automne. Un long baiser du soleil a roussi
    Les étangs ; les lointains sont vermeils de feuillage,


    Le flexible arc-en-ciel a retenu l’orage
    Sur sa voûte où se fond la clarté d’un vitrail ;
    La brume des terrains rôde autour du bétail
    Et parfois le soleil que le brouillard efface
    Est rond comme la lune aux marges de l’espace.

     


    Mon âme, sors de l’ombre épaisse de ta chair
    C’est le temps dans les prés où le silence est clair,
    Où le vent, suspendant son aile de froidure,
    Berce dans les rameaux un rêve d’aventure
    Et fait choir en jouant avec ses doigts bourrus
    La feuille jaune autour des peupliers pointus.

     


    La libellule vole avec un cri d’automne
    Dans ses réseaux cassants ; la brebis monotone
    A l’enrouement fêlé des branches dans la voix ;
    La lumière en faisceaux bruine sur les bois.
    Mon âme en robe d’or faite de feuilles mortes
    Se donne au tourbillon que la rafale apporte
    Et chavire au soleil sur la pointe du pied
    Plus vive qu’en avril le sauvage églantier ;
    Cependant que de loin elle voit sur la porte,
    Écoutant jusqu’au seuil rouler des feuilles mortes,
    Mon pauvre corps courbé dans son châle d’hiver.
    Et mon âme se sent étrangère à ma chair.

     


    Pourtant, docilement, lorsque les vitres closes
    Refléteront au soir la fleur des lampes roses,
    Elle regagnera le masque familier,
    Et, servante modeste avec un tablier,
    Elle trottinera dans les chambres amères
    En retenant des mains le sanglot des chimères.
    Cécile Sauvage


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  • Ce n’est pas fatigant de donner de l’amour, mais être déçu si

     

    La déception est quelque chose qui dur dans le temps, en plus d’être fatigante elle finit également par nous étouffer de l’intérieur et par réduire à néant nos rêves.

     

    Personne ne peut se fatiguer en donnant de la tendresse en toute sincérité à quelqu’un qui ne reconnaît pas les efforts et les détails.

     

    Ce n’est pas fatigant de donner de l’amour. Ce qui plombe le moral, ce sont les vides et les déceptions ressentis dans ces relations.

     

    C’est bien beau de dire que l’on doit « donner de l’amour sans compter », mais encore faudrait-il être plus précis avec certains détails.

     

    Donner un maximum d’amour à ceux qui nous entourent est quelque chose de bien, mais il faut être conscient qu’il a des limites, selon les réactions des autres personnes.

     

    Certains pensent qu’il est normal de recevoir des faveurs, de la gentillesse, de l’attention, des flatteries, et de la tendresse.

     

    Mais souvent, ces personnes oublient qu’une relation est un échange continu où l’on se donne et où l’on offre équitablement.

     

    L’amour inconditionnel est, assurément, quelque chose de réellement respectable.

     

    Pour donner un exemple, c’est ce que l’on ressent pour ses enfants. Il s’agit d’un pilier infranchissable que nous soutenons et que nous mettons en valeur.

     

    À présent, « l’inconditionnalité » en elle-même est un terrain dangereux pour de nombreuses personnes.

     

    Cependant cela ne peut pas toujours justifier le fait de continuer tout le temps à donner de l’amour, de l’affection et du respect lorsque nous n’en recevons pas nous-même.

     

    Souvent nous subissons le mépris et la trahison, et c’est cet aspect habituel dans relations affectives que nous voulons traiter dans ce billet.

     

     

    Être déçu est fatigant et éteint à petit feu l’amour

     

    La déception est fatigante et nous fait prendre conscience des choses. Toutefois, jusqu’à l’arrivée de cet instant, nous passons par plusieurs phases complexes et émotionnellement difficiles qui nous font nous poser de nombreuses questions sur beaucoup de choses.

    DONNER DE L'AMOUR

     

    Il est important de préciser qu’une déception n’est pas forcément la première étape vers une rupture.

     

    Parfois la déception, nous permet d’avoir un regard sur les choses avec un plus grand réalisme pour entreprendre des changements plus sérieux et matures.

     

    Regardons cela plus en détails.

     

    Quand l’amour est aveugle et la déception nous aide à ouvrir les yeux

     

    Dans la jeunesse lorsque nous vivons des relations amoureuses, nous idéalisons l’autre à tel point qu’on ne lui voit aucun défaut et on le met sur un piédestal avec beaucoup de démesure.

     

    • La vie quotidienne nous démontre peu à peu qu’il n’y a pas de perfection, et que cela n’est ni bon ni mauvais. Voir la réalité en face est une manière adaptée -et nécessaire- de mieux affronter une relation.

    DONNER DE L'AMOUR

    • Notre conjoint, tout comme nous, n’est pas parfait, et encore moins infaillible. Nous commettons des erreurs, nous avons tous des manies, et de nombreux défauts.
    • Ces premières déceptions doivent nous ouvrir les yeux pour nous rendre compte que pour que la relation prospère, chacun doit s’investir de manière égale.

    Les manquements se corrigent, les erreurs servent à apprendre et les défauts s’harmonisent avec ceux de l’autre.

     

    Cette déception qui nous fatigue et qui nous blesse

     

    Il y a des faits, des détails, des mots et des actes qui nous ouvrent les yeux et nous démontrent, avec un peu d’étonnement et de déception, qu’une personne n’était pas comme nous le pensions.

     

     

    • Il est d’ailleurs probable qu’elle n’ait jamais été comme nous le pensions car l’amour a tendance à idéaliser le caractère des personnes.
    • L’amour ne devrait jamais s’offrir les yeux fermés. Le plus compliqué dans tout ça, c’est que lorsqu’on parle d’émotions, nous entrons dans un champ où tout est très compliqué à contrôler.

    DONNER DE L'AMOUR

    • Nous pouvons accepter une déception, nous pouvons pardonner une erreur, et même 5. Mais, dès lors qu’elle est réitérée et que la douleur provoquée n’est pas prise en compte, nous sommes dans l’obligation de prendre une décision.

    La déception continue est fatigante mais blesse et détruit aussi notre auto-estime. C’est quelque chose que nous devrions tous connaître.

     

    Je suis usé et fatigué par tant de déceptions

     

    Il ne faut pas en venir à ces extrêmes. Quand le cœur est trop usé et fatigué face à tant de déceptions supportées, il s’éteint ou il accepte cette situation et se rend.

     

    • Nous ne devrions jamais tomber dans ces situations dans lesquelles nous acceptons et tolérons les déceptions au point de penser que tout ceci « est normal ».
    • Peu importe que ces relations soient entre partenaires, proches ou enfants. S’il n’y a aucun respect et qu’il y a une volonté de faire du mal sans raison, c’est le moment où vous devez réagir avec fermeté.

    C’est mieux de savoir le faire dès la première déception. Une fois que l’on est conscient d’une réalité, il faut savoir affronter et expliquer que l’on nous a fait du mal et que ce n’est pas comme ça que l’on construit une relation.

     

    Si quelque chose vous tracasse, donnez-lui un nom et exprimez-le. Si quelque chose vous déçoit, démontrez-le et mettez en œuvre des stratégies pour que cela n’arrive pas à nouveau.

     

     

    Si les déceptions perdurent, c’est le moment de prendre les choses en main et de donner une réponse plus tranchante. Si vous ne réagissez pas, vous continuerez à être blessé et brisé.


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  • "Le courage est un muscle comme les autres : il faut l'exercer de temps en temps pour ne pas en perdre l'usage."
    Anne Dandurand

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    "Le courage et la persévérance ont un talisman magique devant lequel les difficultés disparaissent et les obstacles s'évaporent."...
    John Quincy Adams

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    "Il faut savoir ce que l'on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire."
    Georges Clemenceau

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    Le courage existe seulement où il y a du bon sens et non l'emportement irraisonné d'un moment. Dans un coup de tête, on ne peut accomplir une action d'éclat, mais le vrai courage exige de la patience et du renoncement."...
    René Ouvrard


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  •  

    Réussir, ce n'est pas toujours ce qu'on croit.
    Ce n'est pas devenir célèbre,
    Ni riche ou encore puissant.

     


    Réussir, c'est sortir de son lit le matin et être heureux
    de ce qu'on va faire durant la journée,
    Si heureux qu'on a l'impression de s'envoler.

     


    C'est travailler avec des gens qu'on aime.
    Réussir, c'est être en contact avec le monde
    et communiquer sa passion.

     


    C'est se coucher le soir en se disant
    qu'on a fait du mieux qu'on a pu.

     


    Réussir, c'est connaître la joie,
    la liberté, l'amitié et l’amour.
    Je dirais que réussir, c'est Aimer..

     


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  • Pluie d'Automne
    Enfin, voici la pluie et les brumes d’automne !
    Le temps est presque froid. 

    Le soleil radieux
    Depuis hier au soir nous a fait ses adieux ;
    Le ciel, d’un bout à l’autre, est d’un gris monotone.
    Sous les arbres feuillus l’ombre se pelotonne,
    Bleue et tranquille ; un jour aveuglant, odieux
    Cesse de l’accabler de traits insidieux ;

    Dans l’accord des couleurs pas une ne détonne.
    Le regard ébloui de trop vives clartés,
    Brûlé par la splendeur des rayonnants étés,
    Se détend, se repose et contemple, paisible,
    Les arbres estompés, les contours amollis,
    Le vallon qui se creuse en mystérieux plis,
    Et l’horizon rendu par la pluie invisible.

    Quand on a l’âme sombre et le cœur angoissé,
    Ces aspects adoucis, ces tons mélancoliques,
    Que voilent à demi des hachures obliques
    Impalpable réseau d’un faible vent poussé,
    Cette nature en deuil, ce feuillage froissé,
    Ces teintes d’un vert glauque aux reflets métalliques,
    Cette pluie au moment des ardeurs idylliques,
    Vous conviennent bien mieux que le beau temps passé.

    L’été, c’est le bonheur, la joie et la lumière,
    L’épanouissement sans crainte de l’esprit
    A qui tout ici-bas et dans le ciel sourit.

    L’été, c’est la jeunesse en sa verdeur première,
    C’est la santé robuste et l’amour insensé…
    Et moi, j’ai l’âme sombre et le cœur angoissé.
    Louisa Siefert.

     

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